Plus qu'un effet de mode, le concept de « fablab » est aujourd'hui affilié à une « 3ème révolution industrielle » ! Ces nouveaux espaces collaboratifs émergent aux quatre coins du monde avec un objectif commun : partager pour innover !

Qu'est-ce qu'un fablab ?

Contraction des termes anglais fabrication et laboratory, ils ont vu le jour au sein du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge à la fin des années 90. L'idée est simple mais ingénieuse : ouvrir des espaces de travail collaboratifs où chacun pourrait venir utiliser des machines de haute technologie. Grâce aux outils mis à disposition et à la mise en commun de compétences et de ressources, les portes de la fabrication numérique s'ouvrent. Car les fablab, avant d'être des sites de production, sont des lieux d'échange.

Qu'est-ce que l'on y fait ?

On innove, on fabrique, on répare, on invente, on comble les manques ! Bref, on révolutionne ! L'objectif premier est la matérialisation d'une idée, ou comment passer du concept à sa fabrication (prototype ou petite série), voire à sa commercialisation. Les outils numériques que l'on y trouve servent autant la science, que la recherche ou la technologie. Bien sûr il existe différents types de fablab. Réparer soi-même une télévision ou créer une prothèse de jambe révolutionnaire à 50$ ne nécessite pas le même type de matériel. Certains projets passent même de fablab en fablab pour profiter des outils des différents ateliers.

Qu'est-ce que l'on y trouve ?

On y trouve des gens passionnés, de l'enseignant-chercheur au bricoleur luttant contre l'obsolescence programmée. Mais on y trouve surtout des outils et des machines à commande numérique, dont certaines étaient jusqu'ici réservées au secteur industriel. On vient au fablab pour utiliser des fraiseuses de précision, des découpeuses laser, plasma ou à jet d'eau et la grande star du moment, l'imprimante 3D.

Encourager la révolution 3D !

Quel rôle pour les collectivités ?

Ces lieux d'expérimentation associent recherche, formation et monde de l'entreprise sans disposer de modèle économique propre. En 2012, aucun fablab ne fonctionnait sans subventions publiques, alors les institutions sont venues à leur soutien. L'État, qui a lancé en 2013 un appel à projet dédié, puis les collectivités territoriales, avec des initiatives comme celles de Rennes Métropole (Labfab), de l’agglomération d’Orléans (Fablab Orléans) ont compris, au même titre que les entreprises, la marge de développement du concept et son impact futur sur nos quotidiens.

Des applications utiles et nombreuses

En Auvergne, le Formalab du Puy-en-Velay (43) se positionne sur la formation et l'insertion. À Lyon (69), la Fabrique d'Objets Libres travaille sur le handicap ou le recyclage, à L'Etabli de Soustons (40) c'est l'éducation et la jeunesse qui seront bientôt traitées, au Limouzi Lab de Limoges, la céramique et la domotique, à Toulouse (31), Artilec est spécialisé dans la création artistique et à Clermont-Ferrand, l’ACoLab propose un espace unique dédié à la création numérique, la réparation ou la conception d’objet. Première structure clermontoise de ce genre, l’atelier propose déjà des rendez-vous hebdomadaires les lundis soir avec des participants qui échangent et s’entraident dans la bonne humeur.

L'enjeu pour les collectivités est bien d'accompagner cet élan d'innovation comme soutien à la créativité et à de nouvelles richesses.